Difference between revisions of "Carelli, 1905, Parachute dirigeable"
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* [[Brockett 1910]], page 174, entry 2522: Carelli, Jules. Parachute dirigeable. L'Aérophile, 13e année, No. 10 (oct. 1905), Paris, pp. 229-231, figs. 1-4. S (2522 | * [[Brockett 1910]], page 174, entry 2522: Carelli, Jules. Parachute dirigeable. L'Aérophile, 13e année, No. 10 (oct. 1905), Paris, pp. 229-231, figs. 1-4. S (2522 | ||
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+ | Jules Carelli </blockquote> |
Revision as of 15:39, 3 December 2018
Original title | Parachute dirigeable |
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Simple title | Steerable parachute |
Authors | Jules Carelli |
Date | 1905 |
Countries | FR |
Languages | fr |
Keywords | parachute, navigation, kite, propeller |
Journal | L'Aérophile |
Related to aircraft? | 1 |
Page count | 3 |
Word count | 799 |
Wikidata id |
Sources
- Brockett 1910, page 174, entry 2522: Carelli, Jules. Parachute dirigeable. L'Aérophile, 13e année, No. 10 (oct. 1905), Paris, pp. 229-231, figs. 1-4. S (2522
- Scan at Internet Archive
Full text
(OCR not fully corrected; original includes helpful diagrams)
Parachute dirigeable
Pour mon compte, je l'avoue franchement, je n'ai jamais pu croire qu'un corps plus lourd que Fair et rigide en toutes ses parties, puisse conserver l'équilibre dans l'air.
Il n'y a que l'oiseau qui peut faire cela ; mais l'oiseau est un être vivant, qui, en peu d'instants, exécute un très grand nombre de mouvements instinctifs, pour se maintenir en équilibre, mouvements que nous n'apercevons presque pas. Tout le monde comprend que nous ne pourrions pas les imiter !... Il nous faut absolument, pour nos machines, un équili- bre automatique parfait.
Nos véhicules terrestres s'appuient avec leur grand poids sur une surface solide et ils ne peuvent jamais être renversés. Cependant, si le terrain cède d'un côté, le véhicule se couche sur le flanc (1). Mais le véhicule aérien, abandonné à lui-même dans l'air, ne peut pas s'appuyer sur une base solide.
L'air, ce fluide élastique et subtil, cède à chaque instant, de tous les côtés et le centre de gravité du véhicule aérien se déplace aussi à chaque instant. Il suffit d'un léger coup de vent, agissant, par exemple, à l'arrière, pour que l'aéroplane pique une tête en avant, ou vice-versa ; de même pour la stabilité transversale.
Suivant moi, il faut absolument se servir du parachute. N^us oublions trop facilement qu'il existe déjà un engin, plus lourd que l'air, qui ne se soutient pas tout à fait dans l'atmosphère, mais possède l'inestimable qualité de descendre le poids d'un homme, à la vitesse d'un mètre par seconde, et cela naturellement, sans employer aucune force étrangère, avec cet avantage énorme de consein^er toujours une stabilité parfaite, malgré tous les vents possibles.
Le parachute est une des plus grandes inventions humaines. A cause de sa merveilleuse simplicité ; on ne lui donne pas l'importance et la valeur qu'il mérite.
Il semblerait donc naturel de dire : Tâchons d'utfliser cet engin, qui possède déjà les qualités inestimables de se soutenir à peu près dans l'air par lui-même et de ne jamais perdre son équilibre ; mais puisqu'il semble que l'on n'a pas voulu jusqu'à présent tenir compte de ces principes, je continuerai moi-même à en faire l'application logique.
Je dirai donc que, si l'on pousse le parachute dans le sens horizontal, il descendra quand même, car il ne peut pas agir comme cerf-volant. Arrêtons-nous un instant. Ce mot cerf-
- (1) A ce propos, je dois dire que, me trouvant en montagne, un beau jour, le vent très violent
a soulevé d'un côté l'omnibus, où je me trouvais, et il a peu manqué de le coucher sur l'autre côté.
volant, c'est un trait de lumière !... Il nous rappelle que nous pourrions communiquer au parachute les qualités du cerf-volant !... Ce sera magnifique. Nous aurons ainsi le parachute dirigeable, soit le parachuie-cerl-volant ; c'est-à-dire, nous aurons un parachute qui mar- chera horizontalement dans l'air, sans descendre ; qui pourra monter ou se maintenir sur l'horizontale, sans descendre et saiis perdre réquilibrc. Mais pour obtenir cela, comment faire ? C'est très simple.
Décomposons le parachute : Nous rendons rigide le cercle de sustension (fig. 1) AB et le transporterons un peu en bas. Nous couperons l'étoffe du parachute à l'avant, suivant uiic ligne ab et puis nous inclinerons cette aérocourbe un peu en haut.
Voilà le parachute tr-ansformé en parachutc-ceii-volani ! (fig. 2) Il aura perdu un peu de ses qualités sustentives, c'est vrai, mais il a acquis, par contre, les qualités sustentives du cerf-volant. Cet aéroplane ne perdra jamais sa stabilité et ne sera jamais renversé. Il possède toutes les qualités du parachute et toutes celles du cerf-volant.
Pour quitter le sol, on peut se servir d'un aérostat qui soulève la machine à une certaine hauteur, et l'abandoniie ensuite à elle-même ; on peut encore utiliserdes hélices horizontales élévatrices, comme on l'a déjà fait, etc.
Tout cela est simplement théorique, comme je l'ai déjà indiqué dans VAérophile, de mars lOOi, page 71, on pourra se servir de plusieurs surfaces, ou aérocourbes, superposées ou disposées latéralement comme des ailes d'oiseau (tlg. 3) etc. Les dispositifs utilisant ce principe peuvent être très variés et l'expérience déterminera le meilleur.
Maintenant deux mots pour les aéronats. Si nous coupons en deux parties un ballon sphérique, nous obtenons le parachute (flg. 4). On voit par là que la grande stabilité que possède le ballon sphérique, dépend de sa similitude de forme avec le parachute.
Je soutiens donc toujours les idées que j'ai énoncées jadis, et le type de ballon dirigeable que j'ai eu l'avantage de présenter dans l'Aérophile de septembre 1904, soit en oe qui con- cerne le système de suspension de la nacelle, soit pour le petit Hbe, etc.
Je crois qu'avec ce système, on obtiendrait une grande stabilité et beaucoup de vitesse et que l'on pourrait louvoyer avantageusement, malgré des vents assez violents.
Jules Carelli